Dans le billet précédent, ICI, nous avons rafraîchi le levain. Maintenant, Trois ou quatre heures plus tard, il a triplé de volume. Nous allons commencer le pétrissage.
A défaut de pétrin en bois, prenez un grand récipient. Mettez-y toute la farine en fontaine, cela veut dire qu’on ménage un vide au centre. Ayez près de vous le sel dans une petite soucoupe, et la quantité d’eau exacte dans une carafe. (Les quantités sont indiquées dans le billet précédent).
Au milieu de la farine déposez délicatement le levain qui a fermenté environ 4 heures au chaud et triplé de volume. Cliquez sur les photos pour les voir plus grandes.
Ajoutez environ un quart de l’eau sur le levain et commencez à mélanger à la main pour bien le diluer dans l’eau, comme dit Parmentier, « afin que l’eau s’empare de l’esprit qu’il contient ». J’adore cette phrase. Gardez surtout de l’eau pour la fin du pétrissage, ne mettez pas tout au début.
Une fois que le levain est bien dilué, que vous avez comme un lait de levain, commencez à amalgamer la farine qui est autour, par petites quantités à la fois.
Le frasage :
On continue de pétrir en incorporant un peu plus de farine du pourtour. Moi je préfère travailler avec une seule main, tant que la pâte est collante, pour garder toujours une main propre. C’est bien utile si vous voulez attraper le récipient d’eau ou celui où vous avez mis le sel. Mais vous pouvez mettre les deux mains pour aller plus vite.
Vous pincez, vous mélangez, vous pressez, vous amalgamez, vous patouillez tout ça. Ça va vous détendre.
Vous raclez bien toute la farine sur la paroi du récipient et vous l’amalgamez au centre : c’est le contre-frasage. La pâte devient plus ferme à mesure qu’on amalgame la farine.
Tant que la pâte est humide, intégrez la farine du pourtour de la fontaine. Amalgamez bien le tout en des mouvements d’étirage et de repli de la pâte sur elle-même.
Le bassinage :
Quand la pâte commence à se décoller, c’est que le réseau de gluten est bien formé, c’est le moment d’ajouter le reste de l’eau tout en continuant le pétrissage.
Pour résumer ce que dit Parmentier : cette méthode permet de faire une pâte plus hydratée : on ne met pas toute l’eau au départ. On attend que le réseau de gluten soit formé, et on ajoute le reste d’eau. La pâte pourra ainsi absorber plus d’eau tout en ayant du corps et de l’élasticité. Si vous débutez, mettez la quantité d’eau que j’ai indiquée, si vous avez plus d’expérience, c’est le moment d’essayer d’augmenter l’hydratation.
Pour bien comprendre le geste, voici des petites vidéos.
La pâte devient de plus en plus lisse et élastique. On la travaille en l’étirant et la repliant. Le pétrissage dure entre dix et quinze minutes. Le sel est incorporé à la fin du pétrissage.
Sur cette deuxième vidéo, on voit que la pâte est devenue plus lisse. Elle va se décoller du récipient.
Quand elle est suffisamment pétrie, elle ne colle plus. A ce moment-là on la travaille sur le plan de travail légèrement fariné, de la façon suivante.
Le soufflage :
Étalez la pâte en carré, et repliez-la sur elle-même de manière à enfermer de l’air à l’intérieur. Tournez-la entre vos mains en la pressant vers le bas comme si vous teniez un ballon, afin d’en faire une belle boule bien ronde. Ensuite, retournez-la dessus-dessous et faites entrer les doigts de votre main gauche dans le pâton alors que la main droite ramène la pâte au dessus de la cavité ainsi créée. Le geste est le même que si vous vouliez retourner une chaussette.
Faites ceci plusieurs fois, jusqu’à ce que la pâte soit lisse, ne colle plus, et se tienne en boule sans s’affaisser en galette. Cette phase du pétrissage est importante, car si vous introduisez bien de l’air à l’intérieur, le pain sera plus léger et bien alvéolé. Le soufflage va sonner aux ferments l’oxygène dont ils ont besoin pour se multiplier. Cette phase dure seulement 1 ou 2 minutes, en fait la vidéo est quasiment en temps réel.
Comprendre le travail de la pâte
À partir de là, il faut comprendre aussi une chose dans le travail de la pâte, c’est qu’il ne faut jamais la blesser, jamais l’étirer au point de la rompre. Considérez la pâte comme un organisme vivant. Elle a un dedans et un dehors, comme si elle était recouverte d’une peau très élastique et infiniment fine, et vous ne travaillez que le dehors. Si vous enfoncez les doigts dans la pâte, ne le faites jamais au point de crever la peau imaginaire qui vous lui sentez.
Elle a aussi un haut et un bas. Au départ, la pâte sur la planche est considéré comme étant renversée. Imaginez qu’elle est sur le dos, comme un bébé couché. Vous ramenez les coins vers le centre, comme si vous rameniez les mains et les pieds du bébé vers son ventre. Cela forme une « soudure » qui est le dessous de la pâte, ou son ventre, si vous préférez. Vous me suivez ?
Vous remarquerez dans la dernière vidéo que je retourne plusieurs fois la pâte, mais je garde toujours à l’esprit quel est le haut et quel est le bas, et je replie toujours dans le même sens : du dos vers le ventre. Si vous couchez le bébé sur le ventre et ramenez ses mains sur ses fesses, il va pleurer. Je place la pâte dans un grand bol, la soudure en dessous. La pâte est pelotonnée, son dos vers le haut.
Couvrez-la et laissez reposer au chaud, entre 25 et 30 °C, pendant environ 3 heures.
La suite dans le prochain billet : Le façonnage
Il y a une petite coquille au premier paragraphe de la partie frasage : attrapper avec 2 « P ».
Merci beaucoup ! c’est corrigé ! 😊
Bonjour Marie-Claire,
Je n’avais pas vu les vidéos sur le pétrissage. J’avoue je suis loin du compte.
1) Juste pour mon organisation . Combien de temps de pétrissage, à la main, pour que la pâte ne colle plus ?
Moi ça colle toujours mais en même temps je mettais d’abord toute l’eau salée, puis le levain et la farine, donc je vais corriger.
2) Je fais des pains longs, pouvez-vous m’expliquer comment faire le façonnage pour ce genre de pain ?
3) Pour l’instant mon pain est bon, mais je peux mieux faire.
Je vous tiendrai au courant des futurs résultats.
D’avance merci, c’est super ce que vous faites.
Je réponds dans l’ordre :
1) il n’y a pas de règle, ça dépend de la farine, de l’hydratation et du geste de votre main… ceci dit, il faut au moins 15 à 20 minutes, en moyenne.
2) il y a des tutos sur internet, c’est pas facile à expliquer sans le voir ! CLIC.
3) C’est en boulangeant qu’on devient boulanger ;-). c’est un métier et ça ne s’improvise pas en quelques jours. Vous allez y arriver en ne vous décourageant pas.
Il y a quelques coquilles: « Le soufflage va donner aux ferments » et non pas « Le soufflage va sonner aux ferment ».
Merci! C’est corrigé!
Bonjour Marie claire,
Je viens de discuter avec mon boulanger bio du marché qui me disait qu’il mettait son pain en chambre froide pendant 20h. Effectivement il a un pain goûteux , un peu acide comme je l’aime. sur vos conseil je faisais des pousses lentes. J’ai essayé 10h jusqu’à 15h et mon pain est toujours aussi fade voir il est trop levé. Je mets 100g de levain liquide pour 500gr de farine. Pensez-vous qu’en mettant moins de levain et en essayant de le laisser fermenter longtemps (madeleine de Proust ) en tous cas plus de 15h je pourrais enfin retrouver ce petit goût acide. Puis-je diminuer à 50gr pour 500gr de faine?
Merci pour vos conseils et votre engagement de longue haleine qui nous accompagnent dans nos expériences. Cannelle
Essayez d’abord de faire le pain avec un levain ferme plutôt qu’un levain liquide. En effet le levain liquide favorise les levures et donne un goût plus doux. Pour favoriser les bactéries hétérofermentaires qui donnent un e saveur plus acide : levains pâteux, farines complètes, longues durées de fermentation des rafraîchis (plus de 3 heures) et températures inférieures à 20°C.
Essayez aussi de travailler sur un seul levain.
Ici: clic, une méthode pour la pousse lente.
Surtout, et ce que je dois encore tester, selon votre recette vous mettez 250gr de levain pour 333g de farine !!! car le 1/3 de votre farine part dans le levain !
C’est une question ? je ne comprends pas bien votre commentaire.
bonjour Marie Claire
je m’interroge sur ce que l’on appelle pétrissage, sa nécessité, son rapport avec la quantité de pain produite. En effet, je vois beaucoup de boulangers qui utilisent un pétrin en bois pour faire de grande quantité de pain, se ‘contenter’ de mélanger les ingrédients (frasage qui prend bcp de temps), d’effectuer ensuite quelques rabats quand la pâte prend forme , et laisser la pâte se reposeravec des rabats intermédiaires. D’autres, même pour faire un seul pain, préconisent de travailler seulement à la spatule (pour des taux d’hydratation plus élevés). Un ami boulanger me dit que pour des pâtes fermes, il y a très peu besoin de pétrir, comme s’il suffisait d’une longue autolyse après le frasage, autolyse agrémentée de quelques rabats. Si j’en fais une déduction, le pétrissage servirait en grande partie à tenir le pain pour une cuisson sans moule, et que pour une cuisson en moule, très peu besoin de pétrir, comme pour des pâtes fermes qui se tiennent bien. J »ai également lu que la fermentation est proportionnelle au pétrissage. Moins on pétrit plus on laisse faire la fermentation se faire toute seule ? A quoi donc sert il de travailler la pâte pendant 15 min avec élongation et rabat ? bien à vous
Le pétrissage est indispensable pour développer de réseau de gluten, ce qui permettra à la pâte de se tenir, d’être élastique et de gonfler sans s’effondrer sur elle-même.
Pour vous donner une image: le gluten c’est des genres de fils. Dans la pâte non pétrie, c’est comme un tas de fils mis n’importe comment dans le désordre. Soulevez un tas de bouts de fils : ça ne se tient pas ensemble.
Maintenant le pétrissage va mettre tous ces fils dans le même sens et ils vont se lier ensemble comme un filet. Ça ressemble à un filet ou un pull tricoté. C’est juste des fils liés ensemble dans un certain ordre. Soulevez un filet ou un pull: ça tient parfaitement ensemble, c’est élastique, ça reprend sa forme si vous tirez dessus et relâchez. Si vous mettez le pull sur vous, il s’étire et épouse la forme de votre corps sans se craquer. Voilà à quoi sert le gluten dans le pain. la fermentation fait gonfler le pain, et le gluten par son élasticité, permet qu’il n’éclate pas en retombant piteusement (ce qui arrive lors d’une sur-fermentation qui a consommé le gluten).
Le frasage prolongé, les rabats, tout ça c’est du pétrissage qui ne veut pas dire son nom.
Effectivement à un moment on est tombé dans l’excès du pétrissage intensif qui sur-oxygénait la pâte, rendait la mie très blanche… et le pain insipide.
Mais un pétrissage bien conduit est au contraire ce qu’il y a de mieux.
je lisais justement l’ouvrage de Raymond Calvel ‘le bon goût du pain’ qui parle aussi du pétrissage intensif et de l’oxygénation excessive. cependant, je n’arrive pas à comprendre ce que ce signifie concrètement, par rapport notamment au pétrissage manuel. Ce pétrissage intensif est il seulement du aux machines ? Le pétrissage manuel peut il être aussi trop long et avoir une mauvaise influence sur le pain ? Je me pose la question quand je lève la tête sur l’horloge et que je vois que ça fait 20-25 min que je pétris, sachant qu’avec le bassinage tardif je me retrouve parfois avec une pâte très collante à la fin.
Si vous avez une pâte collante à la fin, c’est que vus avez mis trop d’eau au bassinage… ou trop d’eau au départ et alors le bassinage était inutile.
il y a très peu de risque de sur-oxygénation avec un pétrissage manuel.
Bonsoir,je voudrai savoir a quelle etape je peux mettre la pate au refregirateur si je decide de commencer la pate le soir et de cuire mon pain le lendemain .merci
Lisez les instructions pour la pousse lente ici: CLIC.
Je suis découragée
J’ai suivi vos consignes levain et recette de pain et je me retrouve acec une espece de flaque dans la cuve de mon robot
J’ai de la farine t65 de biocoop
Levain hydraté à 60 % avec vos consignes et précieux conseils
Je ne comprends pas et ça me désespère
Le levain etait en pleine forme, bien vivant raffraichi etc
Je ne comprends pas…
Et la pâte à pain hydratée à combien ? peut-être un peu trop pour la farine.
Ou alors pétrissage insuffisant. la pâte ne doit plus coller. Elle peut être molle, mais sans coller.
Je vient de calculer combien il me faut de farine pour faire un pain de environ 900g .avec les règle des tiers j’obtiens un levain de 400g . Est ce que je me trompe ?
Est ce que si j’ai bien compris votre recette 500g de farine au départ serve aussi bien au levain qu’au pain en lui même. Si bien qu’on pétrit ensuite le levain avec seulement les 340g de farine restant. Merci encore pour vos recettes et conseils qui me permettent d’avancer dns la compréhension de ce qu’est le la fabrication du pain et malgré mes tâtonnements de le réussir à la satisfaction de ma famille et à la mienne..mais je peux faire mieux!!!
Pour faciliter les calculs, vous avez aussi la calcutalirice à télécharger Ici, clic.
Pour le pain du 18 eme siècle, partagez votre farine en 1/3 et 2/3. Le tiers va dans le levain, les 2/3 dans la pâte finale.
Autre question de base ! L,eau de coulages ? Ets ce que c’est l’eau ajoutée à la farine pour le pain ou pour le levain et le pain?
Pour mon pain de ce matin j’ai du ajouté de l’eau dans la farine lors du frasage. Du coup pour 600g de farine totale j’ai au total 440g d’eau (celle du levain et celle de la farine). Un Th à 63%…
qu’en pensez-vous?
L’eau de coulage est l’eau totale qui va entrer dans la pâte finale, sans compter celle du levain.
Pour la quantité, je vais faire une réponse de normand : ptet ben que oui. Le taux d’hydratation dépend principalement de la qualité de votre farine. Chaque farine étant différente, il faut savoir combien elle boit. C’est donc la consistance de la pâte qui vous dira si vous avez eu raison ou pas de rajouter de l’eau.
Moi, avec la farine que j’ai en ce moment, je monte jusqu’à 75 % sans aucun problème. on adapte toujours le TH (taux d’hydratation) à la farine.
il faut d’abord que je précise un peu de vocabulaire avant de vous répondre : on ne « nourrit » pas un levain. Un levain ne « mange » pas. On le rafraîchit c’est à dire qu’on lui remet des micro organismes qui sont dans la farine qu’on apporte, afin d’en augmenter la densité.
Le levain « chef » est le levain que vous avez en permanence dans un bocal, celui que vous gardez d’une fois sur l’autre.
Le levain « tout point » est le levain qui est dérivé d’un ou plusieurs rafraîchis de ce levain chef et c’est lui qu’on met dans la pâte à pain.
Quand vous partez d’un levain « chef » qui n’a pas été rafraîchi depuis longtemps, vous devez TOUJOURS lui donner au moins un rafraîchi pour qu’il soit assez fort avant d’être introduit dans la pâte finale.
Pour gérer le timing du levain voici des pistes :
S’il vous avec loupé le bon moment et vous constatez qu’il est en train de redescendre, donnez un nouveau rafraichi et utilisez-le quand il aura remonté : cette fois il ira plus vite que la première fois.
Si ce n’est pas possible :
Si votre levain rafraîchi en proportion 1:1 met 4 heures (c’est un exemple) pour arriver à son maximum, il mettra le double si vous lui donner un gros rafraîchi de 1:3 (on évite la proportion 1:2 qui affaiblit peu à peu le levain).
Vous pouvez aussi mettre le rafraîchi dans un endroit plus frais pour le ralentir.
Chez moi un levain rafraîchi laissé à 25°C met 3 heures pour arriver au maximum.
Les temps de fermentation de la pâte à pain dépendent de beaucoup de facteurs : force du levain, pétrissage, température… la première levée (pointage) est achevée quand le pâton a doublé de volume. A 25 °C, avec mon levain, la pâte est levée en 3 heures.
La seconde levée (apprêt) dure environ 1 h, c’est aussi selon la température. A 25 ça va vite, ça peut être 45 min.
Pour savoir si elle est à point, on fait le test du doigt, que j’ai expliqué ici : http://www.nicrunicuit.com/archives/2015/03/19/31593036.html
Bonnes fournées !
À quel moment introduisez vous le sel? Merci
C’est indiqué juste après la première vidéo : le sel est incorporé à la fin du pétrissage. 😉
Bonjour,
Tout d’abord, merci pour votre site et toutes les précieuses informations partagées.
Je fais depuis quelques temps des pains au levain. J’ai eu plus ou moins de réussite… parfois, ma pâte lève très bien durant la 1ère levée mais par contre mon pain est un peu moins aéré. …et parfois, il lève super bien!!! Mais j’ai lu quelque part qu’avec le levain, on ne fait jamais 2 fois le même pain!
Mais peut-être pouvez-vous me conseiller à ce sujet… à savoir, combien de temps faut-il laisser la pâte lever la 1ère fois et combien de temps après le façonnage? (en sachant que je vis dans une région plutôt humide et en ce moment en été, donc températures de 25° ou plus! (hémisphère sud)
Un autre petit souci… j’ai de la peine à gérer le « timing »… en effet, pour pouvoir utiliser le levain, si j’ai bien compris, il faut qu’il soit à son maximum. En général, je prépare ma pâte le matin pour faire mon pain dans la journée. Alors je nourris mon levain la veille, mais j’ai remarqué que parfois, il est déjà en train de redescendre au moment ou je dois l’utiliser? Aussi, j’ai vu dans une de vos recettes (pain au levain, abricot amandes et miel) que vous préparez le levain 5 à 8 heures avant, avec 50 gr de levain. Ma question est-ce que ces 50 gr doivent être prélevés au maximum de la pousse du levain ou bien est-ce que je peux utiliser 50gr de mon levain non-nourri. Car si je pense correct en rajoutant l’eau et la farine à ces 50 gr, j’aurai un « nouveau » levain prêt à l’emploi?
Alors, est-ce que vous conseillez de procéder de cette façon à chaque fois, prélevez un peu de levain (non-nourri) et ajouter eau et farine afin d’avoir un « nouveau » levain pour faire le pain?
Désolée pour toutes ces questions, mais j’en suis encore au niveau débutant en matière de levain et des ses « mystères »!!!
Merci d’avance pour vos informations.
Cathy
Bonjour Marie-Claire. Je tente désespérément de faire du bon pain depuis environ 1 an : il est parfois bon, parfois dur comme du bois lol… Mais je ne désespère pas. Par contre, j’ai un petit problème avec le pétrissage (que je fais à la main car je voudrais me désintoxiquer de tout ce qui est machines électriques). J’ai une farine T65 bio en vrac que je prends à Biocoop mais depuis que je prends celle-là, j’ai beaucoup de mal avec le pétrissage. La pâte avec une hydratation à 60 % (que je voudrais conserver pour faire vraiment à l’ancienne et garder ce nombre d’or qui est la base de toute bonnes proportions) est dure à travailler, même dès le début, elle n’est jamais molle. Elle prend tout de suite l’aspect d’une pâte brisée. Et je n’arrive pas, même après 45 mn à 1 h de pétrissage, à avoir une pâte qui ne se déchire pas quand on la détend. Avec votre expérience, pensez-vous que je devrais quand-même hydrater davantage ? Cette farine serait-elle moins riche en gluten (ce que je pressens car je pense qu’elle contient moins -ou pas- d’additifs par rapport à celles en paquet) ? Je sais qu’il est difficile pour vous de savoir comment est vraiment ma farine mais le fait qu’elle absorbe tout de suite toute l’eau sans être molle au départ m’interpelle et j’en appelle à votre savoir-faire sur le sujet. Merci et bonne journée
Brigitte
On met environ les 4/5 de l’eau au début, puis à la fin du pétrissage, quand le réseau de gluten est bien formé, le reste, en 2 ou 3 fois.
Bonjour,
pour bien comprendre, faut-il mettre l’eau en deux fois (1/4 puis le reste à la fin) ou alors au fur et a mesure que la pâte devient dure et sèche ?
Merci
Merci, je rame depuis des années pour faire un pain correct. Ce blog me donne des pistes intéressantes que je vais explorer rapidement : la pierre, le soufflage notamment.
Je suis très attentivement les billets qui se suivent sur cette fabrication du pain, cette naissance oserais-je même dire, et ai hâte de commencer