Mais qu’est-ce que c’est, le levain naturel ?
C’est une pâte constituée uniquement de farine et d’eau
Qui est laissée à température ambiante et qui fermente spontanément, grâce à des bactéries et levures «sauvages» présentes dans l’air, dans la farine et dans l’eau.
On le nomme ainsi pour ne pas le confondre avec un levain-levure, ou une poolish, qui contiennent de la levure du boulangerie ajoutée.
On a identifié ces bactéries
Il en existe de nombreuses sortes, qui portent de jolis noms, comme Lactobacillus Sanfranciscensis, ou Lactobacillus fructivorans. Ce qui est amusant c’est que tous les levains ne comportent pas les mêmes bactéries, selon les endroits d’où ils sont originaires. Chaque levain en comporte plusieurs sortes, dans un mélange qui n’appartient qu’à lui-seul. Il existe une véritable biodiversité des levains ! Ces bactéries provoquent une fermentation à la fois lactique, alcoolique et acétique : vous remarquerez que, pendant la cuisson, le pain a une légère odeur de vinaigre, (qui disparait totalement après la cuisson, je vous rassure). La saveur du pain est aussi légèrement plus acide que celle du pain à la levure de boulangerie. La levure de boulangerie n’est pas une bactérie, mais un champignon, Saccharomyces cerevisiae pour les intimes. Il a aussi un joli nom, mais lui, il provoque une fermentation uniquement alcoolique.
Faire son pain au levain naturel consiste à cultiver ces bactéries dans une pâte de farine et d’eau : le levain chef.
On ajoutera à ce levain chef autant de farine et d’eau que nécessaire pour faire la pâte du pain, qu’on laissera fermenter toute seule, en deux ou trois étapes : le (ou les) rafraîchis, puis la pâte finale. Je vous expliquerai cela en détail dans d’autres billets. On n’oubliera pas de garder toujours une part du chef pour la fournée suivante, et cela peut se poursuivre ad vitæm æternam.
Quel est l’intérêt du levain naturel ?
Il y a de nombreux avantages gustatifs :
- Le pain a goût acidulé et une texture dense et pourtant bien alvéolée.
- Il possède une richesse aromatique intense dûe aux nombreux composés volatils qui se développent durant la fermentation. On en a recensé plus de 500, mais c’est seulement ceux qu’on a recensés. Le goût est très légèrement aigrelet grâce à l’acide lactique et un peu piquant grâce à l’acide acétique. Selon les levains, et les températures, ces acides ne sont pas produits en mêmes quantités. C’est ainsi que le pain français est moins acide que le pain allemand, le pain de San Francisco étant le plus acide de tous. Rien d’uniforme, contrairement aux pains industriels !
Des avantages sur la conservation :
- Le rassissement du pain est considérablement retardé. Un pain au levain se conserve plus d’une semaine. Qu’en est-il de la baguette du supermarché ?
- Le pain est protégé contre les moisissures et contre les microbes indésirables. Un pain au levain ne peut pas moisir.
Des avantages sur la santé
- L’index glycémique est abaissé parce que les bactéries ont transformé les sucres en autres substances, dont le CO2 qui fera lever la pâte.
- Les bactéries ont l’effet de dégrader certaines protéines du gluten responsables de la maladie cœliaque.
- Le levain permet aussi de contrer l’acide phytique présent dans les céréales, et qui empêche l’organisme d’assimiler les minéraux. Autrement dit, la panification au levain permet à l’organisme de mieux bénéficier des bienfaits des minéraux présents dans les céréales complètes.
- Le levain agit comme une prédigestion du pain. Celui-ci sera dont mieux absorbé par vos intestins, et vous n’aurez pas ces désagréments aérophagiques qui se produisent quand on mange un pain trop frais.
Et aussi pas mal d’avantages immatériels :
- Faire son pain est relaxant autant qu’une séance de yoga, et observer le levain est une véritable méditation. C’est une école de lenteur et de sagesse. On est là, on l’observe monter et descendre, et on attend, on ne commande rien. On regarde, on note, on laisse faire et on développe notre sensibilité et notre intuition. Ça nous change d’un monde où il faut toujours être au top de la compétition. Là, on apprend tout en agissant, on apprend les gestes, on a la fierté de réussir, de réussir sans aucun stress.
- Vous verrez que vous apprendrez beaucoup de votre propre levain. C’est une école d’humilité. Parfois on rate, on se pose des questions, on observe et on comprend ce qui n’allait pas.
- Une école de ténacité aussi : il ne faut pas se décourager au premier échec. Mais comme la matière première ne coûte pas cher, vous auriez tort de ne pas essayer.
- Et enfin : on régale ses cinq sens : la vue de la croûte dorée qui cache une mie nacrée. Le goût évidemment. Mais aussi l’odorat quand le pain cuit, c’est un vrai bonheur. Le toucher de la pâte quand on pétrit, la texture de la croûte et de la mie quand on le découpe. Et enfin l’ouïe quand la croûte craque et quand le pain chante en sortant du four.
C’est une pâte vivante
Il est assez fascinant d’observer le levain durant son cycle : il gonfle pendant quelques heures, puis s’arrête et enfin commence à redescendre. Si on le rafraîchit, il gonfle à nouveau et ainsi de suite ! C’est comme une respiration à un rythme très lent.
La pâte au levain est sensible à la température, au temps qu’il fait, s’il y a de l’orage, de la pluie ou du vent. Elle est vivante, vous allez vous en rendre compte. Et elle réagit même à vos humeurs et à votre état physique ou psychique, je l’ai souvent expérimenté. Je sais que vous n’allez pas me croire, mais le jour où vous serez mal dans votre peau, d’humeur chagrine, pas envie de vous donner à fond, eh bien le pain que vous ferez sera pareil : raplapla et fatigué.
Pourtant, rien de bien compliqué, c’est juste une question de patience. Le temps est un grand artisan dans cette affaire-là. Le temps qu’il faudra aux bactéries pour coloniser le levain, celui pour le laisser de développer, puis enfin celui qu’il faudra pour la pâte finale, tous sont incompressibles.
C’est une chose qui résiste à la vitesse, à la hâte. Et c’est cela qui en fait son charme, justement. Un peu de lenteur dans ce monde de précipitation. Nous allons apprendre à respirer, à prendre notre temps.
Allez, zen !
On le commence, ce levain naturel ?
Prochain épisode : la méthode pour démarrer le levain chef.
–
Bonjour Marie Claire,
Expérimentée dans la confection des pains au levain à base de farine de blé, je souhaiterais maintenant faire du pain à l’épeautre. Puis-je utiliser mon levain à base de farine de blé ? Sauf erreur de ma part je ne vois pas de recette sur votre site.
Merci par avance de votre retour.
Cordialement.
Claire.
L’épeautre est très proche du blé, vous aurez juste à adapter l’hydratation à la farine.
Bonjour Marie Claire, encore une journée passée en votre compagnie 🙂 Choucroute qui cuit, Fouace qui refroidit, Kefir qui fermente et levain qui pousse dans l’étuve ! Merci pour tout cela !
Ma question est la suivante : vous dites dans ce billet que le pain au levain ne peut pas moisir. En effet, en regle générale je l’ai observé, mon pain se conserve super bien et quand il en reste je le mixe pour faire de la chapelure.
Il est toutefois arrivé une ou deux fois qu’il moisisse dans son sac en coton , avez vous une explication à ce phénomène ?
Merci encore !
En fait, depuis j’ai révisé cette affirmation, ayant vu moi aussi du pain au levain moisi. (j’ai mis plus de soixante ans avant de voir mon premier pain au levain moisi… Non, je n’ai pas d’explication.
Merci beaucoup. 🌺🌼💐
Bonjour Marie Claire,
Je me suis lancée à faire mon propre levain avec une vidéo YouTube dans laquelle il m’a été indiqué de faire mes rafraichis avec 25 gr de levain 100 gr de farine et 100 gr d’eau. Je n’ai pas encore réussi à faire un pain dont je suis fière, la pâte est toujours trop collante et mon pain monte à peine, par contre il a très bon goût… est ce que je peux adapter mon levain en changeant les proportions des rafraichis à 50 gr de levain, 40 gr d’eau et 60 gr de farine?
C’est un levain liquide, donc pour 50 g de levain, vous devez rafraîchir avec 25 g d’eau et 25 g de farine, et vous obtenez 100 g de levain. Pour en obtenir 200 g, il faudra donc refaire un rafraîchi, cette fois avec 50 g d’eau et 50 g de farine slon le principe des rafraîchis en 1:1 (un pour un).
Si vous voulez le transformer en levain dur, afin de faire mes recettes de pain, suivez la procédure expliquée à la fin de ce billet : CLIC.
Bonjour, j’ai fait depuis plusieurs semaines le levain en suivant vos instructions puis mon premier pain toujours sous votre vidéo. Il me convient très bon. Cuit à la cocotte. Aujourd’hui je me suis équipée d’une pierre à pain et comme je maîtrise le pain boule’ je voudrais bien essayé les baguettes de pain, auriez vous un protocole, je n’en voies pas sur le site. En fait je voudrais continuer le pain en boule et faire des baguettes que je peux congeler si jamain je n’avais pas le temps. Voilà merci beaucoup pour tout vos judicieux conseils. Hate d’essayer la baguette. Merci j attends votre réponse amicalement
Francoise.
La seule différence est le façonnage et la cuisson. Vous trouverez sur internet des vidéos de façonnage de baguettes.
Pour la cuisson, c’est 20 à 30 minutes, à four très chaud, préchauffez au maximum du four et baissez à 230 ou 240 à l’enfournement.
Un article magnifique plein de poésie et de bon sens, qui transpire l’affection et l’amour pour le levain ! Merci pour vos mots ! Et je vous crois de toute mon âme sur l’influence de l’humeur sur le pain… Mon levain est né, je l’entretiens et apprends beaucoup de lui, je suis très fière et heureuse d’avoir réussi du pain au levain moi même, malgré les nombreux ratés! Je ne lâcherai pas. Beaucoup de bocaux remplis de bons petits légumes fermentés aussi ! Je laisse rarement des commentaires alors je profite de celui-ci pour vous exprimer ma gratitude pour tout ce savoir et cette expérience que vous partagez avec nous, sur votre blog et dans vos livres. Je suis très touchée par votre générosité, et contente d’avoir découvert le monde de la fermentation grâce à vous! Je vous souhaite une bonne continuation
C’est gentil, merci.
Bonjour,
Mon levain a toujours la consistance d’une mousse au chocolat, ce qui semble bon d’après de nombreux sites. Je vois toutefois des vidéos de professionnels dont le levain est beaucoup plus liquide. Celui-ci est-il finalement plus efficace ? Comment arriver à cette consistance ? Je vous remercie. Et bravo pour votre site qui s’attache à ce sujet de la fermentation si particulier et si intéressant.
Bah ça dépend si vous faites un levain liquide ou pâteux…Les deux sont efficaces.
Lire ici, clic. pour les différentes consistances des levains.
Bonjour, je fais mon pain au levain depuis des années. J’ai un levain qui a actuellement 2 ans, il se porte bien, mais cela fait 2 utilisations (je précise que je fais du pain 2 fois par semaine, il est donc rafraichi 2 fois par semaine, c’est ce que je fais depuis le début), que je trouve des trucs bizarres dans mon pâton, des sortes de filaments entre beige et rose, et de texture relativement résistante, que je retire. Ce soir j’ai rafraichi mon levain, d’abord à l’eau, et c’est à ce stade que j’ai trouvé ces choses qui flottent dedans. J’ai pris une photo: https://www.casimages.com/200608105427519229.jpg.html
Savez-vous ce que c’est? Est-ce dangereux pour la consommation? C’est très bizarre je n’ai jamais vu ça auparavant…
Je ne peux pas voir la photo, envoyez-la moi par email en cliquant sur la petite enveloppe dans la marge de droite du blog, sous « suivez-moi ».
Bonjour,
D’abord un grand bravo pour votre site, vos livres, une vraie source d’inspiration. Il faudra que je teste le restaurant 😉
Ma question porte sur le levain que j’ai depuis maintenant 3/4 ans. C’est un levain liquide rafraichi pour moitié avec de seigle complet et pour moitié de farine de blé 65.
Il passe la plupart du temps au frigo, je le sors environ tous les 15 jours. Depuis quelques mois, il bulle bien mais peine à « monter ». Ce matin je lui trouve même une odeur pas franchement mauvaise mais pas franchement bonne même si on retrouve un peu de l’odeur habituelle du levain.
Pensez-vous que cette odeur doit m’inciter à en refaire un nouveau ? Puis-je espérer le raviver si je le rafraichis plusieurs jours de suite ?
Pour info quand je le rafraîchis je laisse le bocal ouvert avec une gaze dessus.
Merci.
Rafraîchissez quelques jours en enchaînant les rafraîchis, comme expliqué ICI, clic.
Et oubliez cette habitude avec la gaze, posez une assiette ou un couvercle.
Bonjour, j’ai débuté depuis 3 mois à faire régulièrement du pain au levain.
J’adore cela !!
Mais, je me demande encore si le pain doit faire sa première levée vraiment plus longue que la deuxième levée.
Je m’explique !!
Pour le pain au levain, est-ce mieux d’avoir une levée très longue ( par exemple 4h ) et la deuxième très courte (par exemple: 1h ) ou bien, il devrait être de la même longueur de temps ?
Car je vois souvent que la deuxième levée est courte (1h ou 2h) mais je ne comprends pas car c’est là qu’il va prendre de l’expansion et grossir pour nous donner un gros pain.
Pouvez-vous m’expliquer ?
Merci encore pour votre site ! Je l’aime beaucoup.
Bonne journée !
Il ne se passe pas les mêmes choses durant les deux fermentations. Durant le pointage en masse, les levures se multiplient rapidement. Elles commencent à fermenter les sucres directement assimilable. elles fabriquent des enzymes (amylases) qui s’attaqueront aux sucres complexes. La pâte prend de la force et il se crée les molécules aromatiques qui donneront le goût au pain. Du CO2 est aussi produit.
La durée du pointage dépend du pétrissage: plus il est lent, plus le pointage est long. Donc à la main, c’est un pétrissage très lent.
Durant l’apprêt, les enzymes sont très actifs. L’amidon est transformé en sucres simples et encore plus de CO2 est produit à partir de ces sucres. Il se produit aussi une hydrolyse des protéines, de la cellulose, des pentosanes, des sucres. Cette hydrolyse, si elle se prolonge, aboutira à une liquéfaction de la pâte. Donc ne pas prolonger le pointage !!!
La fermentation continue au début de la cuisson, tant que l’intérieur du pain n’a pas atteint 50°C. Si on prolonge l’apprêt outre mesure, le réseau de gluten va aussi être attaqué par la fermentation, la pâte ne va plus retenir le CO2 et ça va s’effondrer à l’enfournement.
Un gros merci de m’avoir répondu.
Je vais réfléchir à tout cela et je vais continuer de faire des tests.
Bonne journée !
Vous dites que plus le pétrissage est lent, plus la première levée est longue. Ceci s’explique par quelle raison ?
Est-ce parce que le pétrissage rapide amène plus d’air pour les bactéries ce qui explique que la levée sera moins longue ?
Ou bien c’est que la pâte à été très bousculée ( moi je pétris la pâte aux robot mélangeur ) et ceci brise déjà le gluten ce qui explique que la levée sera courte ???
Ou tout simplement, c’est qu’il y a plus de chaleur de dégagé durant un pétrissage rapide ce qui active les bactéries ???
Merci !
Non le pétrissage ne brise pas le gluten, ou alors c’est qu’il a été vraiment très fort et très longtemps !
mais le pétrissage rapide oxygène plus la pâte et il tend le gluten, au contraire, donc le pointage est moins long car le pointage tend aussi le gluten, il a moins de travail, pourrait-on dire.
Bonjour Marie-Claire, j’ai fait du pain de petit épautre avec du levain au kéfir de lait. J’aimerais savoir si le levain de kefir a les même avantages pour la santé que le levain naturel fait avec de la farine et de l’eau ? Merci,
Les avantages pour la santé du levain sont une meilleure digestibilité du gluten et une meilleure absorption des minéraux. Les avantages pour le pain est qu’il se conserve mieux. Si vous mettez du kéfir de lait dans votre levain, il aura les mêmes avantages car il n’y a pas de levure. Mais ceci dit, c’est inutile d’ajouter quoi que ce soit dans un levain.
Bonsoir
Cela fait un petit moment que je fais mon pain au levain grâce à vous. Je viens de relire cet article et je voulais vous dire que malheureusement si le pain au levain peut moisir. Je ne sais pas en combien de temps mais j’ai retrouvé un morceau au fond du tiroir où je range le pain et il était bleu gris. Mais ce n’est pas grave car en général ça n’a pas le temps d’arriver le pain est entièrement mangé.
Je voulais vous demander : j’ai plein de recettes de pain de variétés différentes mais elles sont à la levure pourriez vous me dire l’équivalence entre levure boulangère et levain?
Peut on aussi faire des gaufres liégeoise avec du levain ?
Je prends beaucoup de plaisir à faire mon pain au levain grâce à vous MERCI
Ah bon ! Moi je n’ai jamais réussi à faire moisir du pain au levain ! Pourtant j’ai essayé 😉 .
Pour trouver l’équivalence il faut comprendre que le levain est une partie de la pâte et qu’on utilise environ 1/4 du poids de la farine totale en levain. Pour une préparation de 500 g de farine, il faut 150 g de levain, environ.
Donc vous pouvez le calculer avec vos recettes. N’oubliez pas de rectifier l’hydratation car le levain contient aussi de l’eau et peut changer léhydratation totale de la recette si on ne fait pas attention. Pour cela, la calculatrice peut vous aider : CLIC.
Merci pour votre réponse je vais pouvoir tester plein de recettes et il faut aussi que je tente celles que vous avez donné. Merci
Bonjour ! Merci pour vos articles très enrichissants et bien expliqués. J’aurais cependant une question. Est-il possible de faire du pain au levain sans gluten ? avec d’autres farines qui ne contiennent pas de gluten ?
Merci !
Non, ça n’est pas possible, car c’est le gluten qui crée un réseau solide permettant au gaz produit pas la fermentation d’être emprisonné et de faire lever la pâte.
C’est possible de faire un levain et un pain sans gluten avec celui car je l’ai fais. Si vous voulez la recette, je l’ai notée de A à Z.
Bonjour ajoutez-moi à votre liste de diffusion votre blog est très intéressant
Merci pour votre intérêt, mais il faut le faire vous-même en inscrivant votre adresse de courriel dans la case dédiée à cela dans la marge de droite de ce blog. Dans le rectangle vert, vous le voyez ? Ensuite vous recevez un email avec un lien à cliquer pour valider votre inscription.
Bjr madame , je ne comprends pas vos recettes avec votre levain, je v vous expliqué, pour moi dire levain veut dire LEVURE , dans votre levain , ou vos recette de panification j en vois pas, expliqué moi .et encore un petit truc ki me gêne c beaucoup de travail pour faire du pain ,tout les les termes de boulangerie ne sont pas éxplique ex :que veut dire chef ? Merci de me répondre, (qu’elle est la différence entre une poolish et un levain ? )laurent
On confond souvent levain et levure, mais ce n’est pas la même chose.
Non, levain ne veut pas dire levure. Comme je l’explique dans l’article, la levure c’est un champignon : saccharomycès cerevisiae, qui provoque une fermentation alcoolique. On l’ajoute dans la pâte à pain pour la faire lever.
Le levain naturel est une pâte de farine et d’eau qu’on laisse naturellement fermenter sans rien lui ajouter. Les bactéries et levures naturellement présentes sur le grain de blé vont s’y développer en une communauté symbiotique et cela va provoquer une fermentation mixte : en partie lactique, alcoolique et acétique. Et cela va aussi faire lever le pain.
La poolish est une pâte liquide ensemencée de levure qui sert à pré-fermenter la pâte à pain. Ce n’est pas un levain.
On appelle levain chef la portion de levain qu’on garde pour réensemencer toutes les autres, qui serviront elles à ensemencer la pâte à pain.
Suivez les liens dans le billets et lisez-le pour mieux comprendre.
Bonjour,
Avez vous une recette de Kvas avec du pain dé seigle ?
Merci à vous pour tout ces conseils précieux 😉
Frane
Oui, justement il y en a une dans mon livre qui vient juste de sortir :
https://nicrunicuit.com/actu/boissons-fermentees-naturelles-livre-librairie/
Bonjour, Le pain au levain (blé ou épeautre) que j’ai fait selon la recette est délicieux, malheureusement, grosse réaction intestinale (même en le consommant plusieurs jours après la cuisson). J’ai fait des galettes au millet fermenté au levain, même combat. Est-ce le signe d’une intolérance définitive (j’ai un côlon irritable et la fermentation des légumes m’est très bénéfique; je ne supporte pas le pain commercial, mais j’avais remarqué que je tolérais le pain au levain du boulanger), est-ce courant dans les premiers temps avec un levain naturel, ou y a-t-il des pistes à explorer dans les recettes? Merci!
N’étant pas médecin, je ne peux absolument pas donner de conseil médical et encore moins vous dire si vous êtes intolérante ou pas.
Je peux juste dire que d’habitude le pain au levain de fermentation longue est bien toléré par les intestins délicats. Peut-être devriez vous laisser fermenter plus longtemps et à température plus basse, par exemple faire la première fermentation pendant 14 à 18 heures à 8 °C.
Merci! Ma question n’était pas bien posée, effectivement, je ne vous demandais pas de diagnostic. En fait vous répondez à ma question avec les fermentations longues. J’avais laissé fermenter à température ambiante (19 °C) toute la nuit, ne disposant pas d’espace plus frais. Mon frigo est à 2 °C, je suppose que ça bloquerait la fermentation. J’ai entendu parler de fermentation sur 5 jours, mais je n’arrive pas à avoir des détails là-dessus. Ma compréhension est qu’une fois que le levain a « digéré » la pâte dans laquelle il a été mis, tout s’arrête, et il retombe, n’est-ce pas? (Tout comme une culture de bactéries en laboratoire s’arrête une fois que son substrat est consommé…) Qu’est-ce qui fait la différence entre une fermentation longue et courte? Certaines catégories de bactéries sont-elles favorisées dans l’un ou l’autre cas, ce qui aurait des conséquences sur le substrat qui est utilisé dans la pâte? Par exemple, dans mon cas, je sais que ce sont les oligosaccharides (FODMAPS) qui me perturbent le plus (raison pour laquelle les betteraves rouges crues me rendent malade, mais pas les fermentées). Avez-vous des références plus techniques à lire sur le fonctionnement des levains?
Une fermentation de toute la nuit est déjà une fermentation longue.
Une fermentation courte dure 4 ou 6 heures maximum. Tout ce qui dure plus longtemps que ça est une fermentation longue.
Effectivement à 2°C, ça bloque le processus.
Il est exact aussi que si la fermentation dure trop longtemps, le levain finit par « digérer » tout le gluten et alors le pain s’effondre. C’est une question d »aquilibre entre le temps et la durée : plus il fait chaud, plus ça va vite, et inversement.
Christian Remésy a développé une méthode de fermentation très longue (24 heures) entre 18 et 20 °C, avec très peu de levain (moins de 1 g par kilo de farine). je pense à ça parce que ça correspond à votre température.
https://www.latribunedesmetiers.com/nouveau-procede-de-panification-levain-christian-remesy/
https://docs.google.com/presentation/d/1jNLA_kq92P0OS9UkwHcT5Wt38QWFp-kSCz5x7UxDoYY/edit#slide=id.p4
Mais aussi qu’utilisez-vous comme farine ? Parce que vous dites que vous tolérez le pain au levain du boulanger. Ça pourrait venir de la farine que voua avez utilisée. trop complète ?
Ah oui, peut-être la farine est-elle trop complète! Je n’avais pas pensé à ça. C’est peut-être trop « rapeux » pour moi. Elle est bio, entière. Blé : http://lamilanaise.com/product/farine-de-ble-entier-a-pain/ Elle est dite forte en gluten. Seigle (pour le levain) : http://lamilanaise.com/product/farine-de-seigle-entier/ Épeautre : http://lamilanaise.com/product/farine-depeautre-entier/
Est-ce que je devrais la diluer dans de la farine blanche (non blanchie) ou tamisée? Ou carrément n’utiliser que de la farine blanche pour le moment? Merci!
A votre place j’essaierais la farine blanche. Ce sont les fibres du son qui sont très indigestes, évitez dont toutes les farines complètes, et observez comment vous réagissez. Avez vous essayé le khorasan ? je vois qu’ils en ont. C’est une très bonne farine.