La tendance actuelle veut que l’on diminue fortement le sel dans son alimentation, qu’on ne dépasse pas 5 grammes par jour. Soit la valeur d’une cuillère à café. Ce qui peut être vite atteint (et même dépassé) si on mange beaucoup de produits industriels, beaucoup moins si l’on fait la cuisine soi-même. Cependant le sel, chlorure de sodium, est absolument nécessaire à la vie.
Le sel maintient l’équilibre hydrique du corps, c’est à dire qu’il nous empêche de nous déshydrater. Chaque cellule de notre corps baigne dans une solution saline. Il maintient la pression artérielle et contribue à l’équilibre acido-basique du corps. Il permet aussi la transmission de l’influx nerveux pour la contraction musculaire. Une carence en sel (favorisée par la sudation dans les pays chauds par exemple) peut occasionner des vertiges, des crampes, de l’hypotension et de la fatigue. L’excès de sel est nocif aussi : il aggrave l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et les insuffisances rénales.
Des découvertes étonnantes sur le sel et l’immunité
Une récente étude scientifique de l’université de Regensburg, publliée dans la revue Cell Metabolism, fait état de propriétés étonnantes du sel dans le corps.
Les chercheurs viennent de découvrir que le corps aurait trouvé une voie pour se protéger contre les mauvaises bactéries, et cette voie passe par l’utilisation du sel. Ces recherches n’en sont qu’à leurs débuts, mais il se pourrait que l’on découvre certains bienfaits du sel insoupçonnés jusqu’à aujourd’hui.
Une série d’expériences sur les hommes et les souris ont montré que les niveaux de sodium augmentaient autour de l’endroit d’une infection, et que sans ce sodium, les bactéries se développaient et s’épanouissaient plus vite sur le site de l’infection.
C’est par accident qu’ils ont découvert cela. Des souris avaient été mordues dans leurs cages, et on a remarqué que celles qui avaient des plaies présentaient des niveaux de sodium plus élevés dans leur peau, que celles qui n’avaient pas été mordues. C’est ainsi que Jonathan Jantsch, le directeur de l’étude, décida de savoir si le sel avait quelque chose à voir avec les mécanismes de lutte du système immunitaire contre l’infection .
L’équipe a conduit des expériences dans lesquels ils soumettaient des cellules humaines et de souris à des niveaux élevés de chlorure de sodium, et ont observé la réaction des cellules du système immunitaire. Ils ont aussi nourri les souris avec des aliments plus ou moins salés, puis les ont infectées avec la bactérie Leishmania major (qui provoque des lésions cutanées). Les souris avec le niveau de sel plus élevé ont guéri bien plus vite de leur infection que celles qui étaient nourries avec moins de sel. Jantsch suppose que certaines cellules de la peau peuvent transporter le sodium préférenciellement vers les endroits du corps où les populations bactériennes sont élevés, afin de créer une barrière supplémentaire, empêchant les microbes de pénétrer profondément dans le corps.
Le sel serait-il un contributeur inconnu du système immunitaire ? C’est ce que pense Jantsch. Le corps des mammifères (y compris les humains) trouve des ressources pour se défendre contre les microbes.
Cela ne nous étonne qu’à moitié, nous qui fermentons nos aliments dans une saumure !
Nous savons que le sel inhibe le développement des bactéries pathogènes. Le sel a bel et bien été utilisé pendant des millénaires pour conserver les aliments et les empêcher de se corrompre en présence de bactéries. Mais ce n’est pas le sel en lui-même qui conserve, c’est le fait que les bactéries lactiques vont survivre et pas celles responsables du pourrissement. C’est le principe de la fermentation opposée au pourrissement ! Il est donc logique — et fascinant— que dans l’évolution, le sodium ait également été utilisé par le corps d’une manière similaire. «Je pense vraiment que le sel est un facteur méconnu de l’immunité», dit Jantsch.
Cela ouvre des possibilités nouvelles pour traiter les plaies avec des pansements contenant du sel, surtout pour les grands brûlés dont tout le système immunitaire cutané a été détruit.
Tout cela est vraiment intéressant et tend à confirmer l’indispensabilité du sel dans les fermentations !
Attention, cela ne signifie pas qu’un régime alimentaire élevé en sel est bénéfique ! Les souris on été nourries avec beaucoup de sel pour les besoins de l’expérience, il ne faut pas en tirer de conclusions en ce qui concerne l’alimentation humaine.
Le sel n’est pas à écarter quand on est en bonne santé. Les choses ne sont pas toutes bonnes ou toutes mauvaises, c’est la dose qui fait le poison. L’OMS indique la dose à ne pas dépasser de 5 grammes par jour, le dogme de cette dose limite est contesté*. Mais même en limitant sa consommation à 5 grammes par jour, ça permet parfaitement de manger des aliments fermentés.
On me pose souvent la question de la teneur en sel des aliments fermentés.
Oui, il y a du sel dans les aliments fermentés, que ce soient les légumes lacto-fermentés, la sauce soja, le jambon, le fromage affiné ou les harengs saurs… Il y a du sel et il n’est pas anodin d’en diminuer la proportion. Le sel en quantité insuffisante ne peut plus inhiber les mauvaises bactéries ni les moisissures. Ceux qui veulent fermenter sans sel le font à leurs risques et périls : d’abord les légumes deviendrons d’une texture molle et d’un goût très acide. Ensuite, des moisissures pourront plus facilement se développer. Il ne faut pas non tomber dans l’excès de mettre trop de sel. Fiez vous à votre goût : goûtez la saumure, cela doit être salé, mais mangeable sans grimace, surtout pas trop salé au point d’être amer.
Comment faire pour manger des aliments fermentés et profiter de leurs bienfaits sans ruiner sa santé d’une autre manière ?
Le problème avec le sel, c’est que si on en absorbe trop, l’équilibre sodium-potassium dans notre corps est rompu, parce qu’en général nos apports en potassium sont insuffisants. Si on absorbe du potassium, le sodium ne nuit pas à notre santé. Or, la fermentation fait augmenter le taux de potassium dans les légumes. Et de plus, elle rend ce potassium mieux assimilable par notre organisme. C’est valable pour les légumes, mais aussi le miso, qui est, lui, très salé. Le miso est très riche en potassium et de plus il n’augmente pas la pression artérielle.
Tout est une question d’équilibre et de mesure. On ne se nourrit pas uniquement d’aliments fermentés, il faut manger de tout, un peu, et ainsi il n’y a pas de problème. Il vaut mieux consommer les aliments fermentés en petites quantités régulièrement, plutpot que d’en faire une orgie de temps en temps. Du bon sens, tout simplement !
Si le sel vous est totalement interdit, évidemment c’est un problème. Mais si vous êtes en bonne santé, cela ne vous rendra pas malades à la dose où ‘on sale ces légumes. Je préconise dans mes recettes, et mes ateliers, de saler à 1 %. C’est la concentration à laquelle on sale l’eau pour faire cuire les pâtes ! Si cela vous semble trop salé, c’est tout simplement que vous avez mis trop de sel. On n’a absolument pas besoin d’en mettre plus.
Une portion de légume fermenté de 100 grammes vous apportera donc 1 g de sel. Les aliments industriels ultra-transformés en apportent énormément plus !
Evidemment vous ne rajouterez pas de sel dans le plat où vous allez intégrer ces légumes, cela tombe sous le sens, sinon ce sera trop salé au goût, ce ne sera pas bon. Et encore mieux : les aliments fermentés peuvent être utilisés à la place du sel : par exemple un peu de saumure de légume suri remplacera le sel (et surtout remplacera le bouillon cube industriel !) dans une soupe ou une sauce. Et comme ça a plus de goût que le sel seul, on en met moins.
Certains prônent de consommer en cures des jus de légumes lacto-fermentés comme aliments de santé, probiotiques quasi miraculeux. Je ne sais pas si vous avez essayé d’en boire un verre, mais c’est difficilement buvable à une telle quantité. Bu comme ça, pur, c’est acide, et très salé. Ce qu’ils ne vous disent pas, c’est qu’il suffit d’en avaler 3 ou 4 cuillère à soupe par jour pour profiter des bienfaits des probiotiques ! On n’a absolument pas besoin d’en ingurgiter des litres !
On peut prendre aussi l’exemple des asiatiques qui consomment beaucoup d’aliments fermentés et assaisonnent le riz de sauce soja ou de nuoc mam, qui sont très salés. Mais il faut savoir qu’en Asie, on ne sale pas le riz. On le fait cuire «nature», sans saler l’eau ! C’est la sauce qui sale, on ne rajoute pas de sel.
Cela entre dans le cadre d’une alimentation équilibrée : le jour où vous mangez une choucroute le midi, ne prenez pas un plat de lasagnes surgelées industrielles, ni une soupe en brique le soir, encore moins un bouillon à partir d’un cube qui vous apporterait dans un seul bol d’un cube réhydraté dans 25 cl d’eau les 5 grammes de sel qui vous suffisent pour la journée entière !
Vous voyez que, malgré leur teneur en sel, les aliments fermentés ne sont pas les plus salés. Qu’on se le dise !
* Ceux qu’ intéresse la contestation des dogmes nutritionnels qui semblent des vérités établies, peuvent lire le très bon article de Jean-Paul Laplace, membre de l’académie de Médecine et de Médecine Vétérinaire chercheur à l’INRA, en cliquant sur ce lien vers l’article. Il parle du sel, et ça remet bien les choses à leurs places.
Je suis cardiaque et en insuffisance respiratoire, donc nourriture sans sel impérativement… Avez-vous des recettes de fermentation sans sel ???
Faites tout pareil, sans mettre le sel, et allumez un cierge… Non, pardonnez-moi, je plaisante… Il existe des fermentations traditionnelles sans sel dans certains pays. En général, les légumes sont d’abord séchés au soleil pendant une journée avant de les mettre en jarres bien fermées. Vous pouvez essayer cela. Ou si vous avez un déshydrateur, faites d’abord sécher jusqu’à ce que les légumes soient secs mais encore souples, avant de fermenter.
—
Vous aimez mon travail ? Grâce à vos soutiens je continue, et sans publicités ! Soutenez-moi en contribuant sur Tipeee.
Merci pour cet article intéressant (comme d’habitude !).
Concernant cette question sel et santé, je signale un article du Docteur Baruck qui me semble très équilibré et s’oppose à plusieurs poncifs :
https://www.guillaume-barucq.com/consommation-de-sel-et-sante/
Cordialement !
Merci ! C’est un bon article effectivement.
Oups, c’est Dr. Barucq (pas Baruck).
Désolé, docteur 😉
Bonjour!
J’aimerais faire des herbes salées un peu comme au Québec avec mes aromates (ciboulette, persil, basilic, … et qqes légumes haches fin) dans les recettes que je vois les quantités de sel en volume sont environ de 1 pour 3 (1volume de sel pour 3 volumes d’herbes) la quantité de sel est beaucoup plus importante que celle préconisée pour une lactofermentation… je me demandais si la fermentation avait bien lieue dans ces conditions ou bien si c’est le sel qui fait office de conservateur?! Dans la plupart des recettes on préconise une conservation au frigo … est ce bien nécessaire ?! Y a t il des risques pour la sécurité alimentaire dans ce genre de préparation ?!
D’après ce que j’ai compris ils utilisent ces herbes salées pour donner du goût à des préparations crues ou cuites (vinaigrette, soupe, ragoût purée …)
Si la sécurité de ce genre de préparation n’est pas garantie, peut-on adapter la recette pour le faire en lactofermentation et si oui doit on faire en saumure à 3% ou en salage à sec à 1%?!
Merci d’avance pour votre réponse et pour ce merveilleux site ainsi que tous vos livres! J’ai vu qu’un petit nouveau est sorti je m’en vais le commander de ce pas!
On voir des différences considérables dans les recettes d’herbes salées du Québec. certaines ont 50 % de sel, d’autres 10 %.
Je pense que ces recettes remontent à l’époque on on croyait que c’était le sel qui conservait, on ne connaissait pas l’action des bactéries lactiques : et puis comment faisaient-ils avant quand il n’y avait pas de frigo ? Vous me répondrez qu’en hiver au Québec il n’y a pas besoin de frigo… et vous auriez raison. Tout ça pour dire qu’on met au frigo par habitude, et sans se poser de questions, je pense.
Mais les herbes salées servent … à saler, et aromatiser par la même occasion. Donc il ya beaucoup de sel. On les utilise à la cuillère à café, pour assaisonner les soupes, et autres plats. Tout dépend donc de ce que vous voudrez en faire. Il est certain que le goût ne sera pas le même avec 1 %, 10 % ou 40 % de sel… Mais tous se conserveront.
Merci pour votre réponse!
Je vais tester plusieurs taux de sel et je ferai comme les autres LF à la cave tant que pas entamé et au frigo ensuite! J’aurais aimé m’en servir comme sel aromatisé mais je craignais que le taux de sel important empêche les bactéries lactiques de faire leur travail et ainsi que cela soit risqué du point de vue sanitaire, d’autant que je veux m’en servir aussi pour assaisonner mes vinaigrettes donc crue!
Je pense qu’il n’y a aucun risque au plan sanitaire.
Merci, Marie-Claire, d’avoir ajouté le lien vers l’article du Dr Laplace. Sa lecture peut paraître difficile, mais plus on avance, plus on découvre que nous sommes de plus en plus formatés par une administration pleine de bonnes intentions mais souvent dans l’erreur… qui va bientôt réussir à tuer notre INSTINCT, celui qui guidait nos mères nourricières et cuisinières.
Bonjour Madame,
Pensez-vous que dessaler les légumes fermentés avant de les consommer, en les faisant tremper dans de l’eau, en diminuerait les bienfaits ? Je vous le demande car je supporte très mal le sel. Merci d’avance.
La réponse ici : CLIC.
Merci beaucoup !
bonjour, il me reste environ 1/4 de litre de saumure non utilisée, vaut-il mieux la jeter ou puis-je la conserver pour une prochaine préparation. Dans ce cas, comment et où la conserver au mieux ? Merci.
C’est juste de l’eau salée, ça de conserve dans une bouteille (ou autre chose) à température ambiante.
Je viens de découvrir brièvement votre site.
Bravo, je vais tester les citrons bio avec du sel gris de Camargue.
Ce que j’ai compris c’est que le sel de table industriel est artificiellement exempt de tous les minéraux qui en font sa richesse naturellement. Et il pénètre comme un malfaiteur dans notre organisme, dixit Natasha Campbelle Mc Bride. Mais le vrai sel marin est parfaitement adapté à notre organisme, équilibré dans les mêmes proportions que notre sang en minéraux et oligo éléments.
Bonjour Marie-Claire. Je reviens d’un rendez-vous médical, et pour la première fois de ma vie, je fais de l’hypertension artérielle (légère, certes, mais tout de même). Je me demandais si je pouvais remplacer tout ou partie du sel gris utilisépour la fermentation par du chlorure de potassium, qui donne un goût salé mais n’a pas les inconvénients du chlorure de sodium.
Non, ça n’a pas le même effet.
Bonsoir!!!
Encore un article passionnant que je découvre ce soir alors que je connais votre blog depuis au moins 2 ans!… Quand j’ai un moment, je viens trainer par ici!!! lol!!!… Merci!!!
La lecture de ce sujet m’amène à une question que je me suis déjà posée… Pourrait-on utiliser le jus qui s’échappe des bocaux dans les premiers jours de lactofermentation?… Si oui, de quelle manière? le faites vous? Dans une sauce salade? Est-ce que cela pourrais servir de starter pour ensemencer des jus et en faire des jus lactofermentés? Des idées? propositions? suggestions? Marie-Claire ou d’autres lecteurs?
En vous remerciant par avance!
Amicalement!
Le jus qui s’échappe en bavant du bocal ? Non on ne peut pas l’utiliser. D’abord il n’y en a pas beaucoup. Et si vous attendez qu’il y en ait beaucoup, il est alors tout séché au fond de l’assiette. Et c’est du jus qui n’a pas encore fermenté. Et ça n’a aucun intérêt.
Bonjour Marie Claire,
Très intéressant votre article sur le sel, et je rebondis sur la saumure comme substitut de sel Cette saumure doit-elle consommée rapidement ou peut-on la conserver dans un bocal au frigo?
Bonne journée,
La saumure n’est pas un substitut du sel. Il y a autant de sel si vous mettez du sel ou de la saumure dans votre bocal de légumes suris.
Oui la saumure, c’est juste de l’eau salée, cela se conserve indéfiniment.
Bonjour,
Personnellement, après 2 infars en 2012, j’ai été opéré d’un triple pontage. La diététicienne de l’hôpital ma expliqué les bienfaits du régime sans sel.
Bon, je m’y suis tenu, mais après quelques semaines, je me suis rendu compte que mon corps réclamait du sel, faible, mal-être… j’ai donc repris une alimentation plus normale et cela v mieux, OUI, je salle moins, oui, pas de salière à table, mais le tout est dans la mesure, comme le beurre, le vin … l’excès en tout est un défaut.
Mais il me semble que 5 grammes de sel par jour, c’est peu.
Amitiés à tous vos lecteurs.
Oui, tout est dans la mesure ! je vous souhaite une bonne santé !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_de_mer : 30 à 40 g de sel/litre
Bonjour, J’ai de l’eau de mer propre à proximité. Si je veux l’utiliser pour saler mes légumes en saumure, puis-je l’utiliser pure, ou dois-je la diluer? Il est souvent indiqué 10g par kg de légumes, ou 30 g par litre d’eau, mais je ne sais pas combien l’eau de mer contient de sel.
D’avance mille merci. PS: j’ai votre livre sur les aliments fermentés/santé, et je démarre tout juste mes expérimentations
Bonjour Marie Claude, tout d’abord merci pour votre site très intéressant et complet. Vous êtes le genre de pirate de la nutrition que j’apprécie vraiment lire. Je connais des gens qui ont bien réagi à l’eau de quinton, qui est certes une manne financière abusive, mais à mon sens pas si inactive que ça dans le corps (autant que, vous l’avez dit, de la bonne eau salée prélevée à un endroit pur et donc au message très clair pour le corps (catalysé par l’effet placebo à 18 euros , une forme de prière consumériste en quelque sorte, notre échelle de « dévouement’ moderne, de foi dans une puissance supérieure, plus largement, de confiance, d’amour un peu déviant))…
L’eau bêtement salée au sel gris à la concentration physiologique est un remède purificateur dans la pratique du yoga, on s’en sert pour rincer l’estomac, l’intestin grêle et les sinus à intervalles réguliers et adaptés. Mais selon ce que j’ai compris le sérum ne ferait que passer dans le tube digestif sans que le sel soit absorbé par l’organisme, à cause de sa haute concentration (peut être aussi de la ponctualité de l’acte de nettoyage qui ne laisse pas le temps de voir les mauvais côtés de l’excès, la dose fait le poison, mais parfois aussi l’exposition le fait mieux). Je n’ai pas encore pratiqué cette technique, mais quand j’entends chez vous que le sel tue tout à forte dose en anaérobie, que j’imagine le bouillon de culture qui traîne dans mes replis stomacaux après 24 ans d’alimentation « équilibrée » d’après les diététiciens de Nestlé, je me dis que l’idée de boire 50 cl d »eau salée, de faire des contorsions, des exercices de rétention respiratoires et des massages internes et externes, puis de vomir tout ça 1 fois par an, ça me paraît moins « yogique » et plus « sensé »… Les pouvoirs de l’eau et de sa mémoire ne sont à mon avis pas réellement compris, je pense qu’on les a oubliés au même titre que ceux de la lactofermentation ou de la germination (plus répandue, de retour, et c’est déjà bon signe).reste a continuer en ce sens et montrer par l’exemple la valeur de ces procédés économiques et énergétiquement supra rentables lorsque compris en symbiose.. Il ne s’agit pas de consommer ces choses vitales en tant que consommateur visant le simple plaisir gustatif quand une simple intention attribuée à l’eau peut nous faire changer en profondeur si elle est assez pure pour transmettre le message à nos cellules, en profondeur, que la germination peut être un moyen de consommer moins et mieux, conservant les effets bénéfiques d’un jeûne en comblant les besoins, gardant cette fraîcheur d’esprit dans un état de capacité physique total, ma foi depuis que je prends au détriment de tout le reste le temps de comprendre profondément ce qui nous régit nutritivement je suis heureux de trouver inscrit entre les discours phares à effet « tue mouche de la pensée », de vraies personnes avec de vraies solutions pour un corps à la hauteur de nos ambitions de bonheur dans cette vie humaine. J’oscille encore entre des phase de reprise d’une alimentation dite « normale » et je comprends de mieux en mieux la violence quotidienne que j’infligeais à mon corps après m’en être distancé un temps. Ce monde est fou.J’ai récemment vu un article qui raillait les prix décernées aux soit disant « meilleurs restaurants du monde », qui sont quasiment tous des restaurants de cuisine moléculaire, un nom bien marketing pour ouvrir les bourses blasées. Et les canaux biliaires aussi apparemment, puisque l’article mettait en évidence le nombre surprenant d’indigestion provoquées par les meilleurs restos du monde. Donc on marche sur nos propres viscères, mais on enfonce le clou. A la lumière de ce que j’apprends chez vous en lactofermentation (et merci aussi à luna) je comprends mieux comment de belles assiettes bien aseptisées, ne comprenant pas les enzymes et bactéries nécessaire à la digestion, peuvent provoquer autant de tracas parfois quasi léthaux, laissant des séquelles au foie comme autant de promesses de tumeurs.
Je pense réellement que l’alimentation équilibrée du futur sera constituée de ces choses qui respirent comme nous. Eau pure (aussi une belle affaire), Légumes, fruits… Quelques jus très dilués, mais pour moi, trop passer en jus, à part si on poursuit des objectifs nutritionnels bien définis… et encore… c’est une jolie vague marketing aussi… Reconquérir les plantes perdues (pissenlit, orties, chardon…qui ouvrent de beaux jours à la biodynamie locale) graines, noix, céréales, légumineuse, revitalisées, trempées, germées,broyées, séchées, fermentées… Pas totalement végétalien, mais ritualisant la prise de viande et de protéines animales comme un acte réfléchi, à des années lumières de nos modes de consommation. Réintégrer par exemple les sources de collagène animaux à nos tables est à mon avis central (je pense que ça a sur nous comme l’effet de l’herbe sur un carnassier comme un chat ou un chien)… Que de la moelle, il nous en faut, très peu, mais un peu. Enfin bref, tout est affaire de mesure, et de reconquérir nos sens aveuglés par les additifs, les faux instincts… Une fois qu’on en acquiert la certitude il est difficile de ressentir le lien que l’on peut avoir, avec un big mac. Et j’en ai mangé des tas, par conditionnement. Il faut peser de tout son poids dans la culture alimentaire par l’exemple et ne pas tomber dans la facilité. Merci à votre travail de me donner l’envie de continuer dans cette direction !
Les théories de René Quinton sont complètement obsolètes aujourd’hui. Mais vous pouvez parfaitement croire que la terre est plate et que le soleil tourne autour d’elle, rien ne vous en empêche ! De même, autrefois on pensant que faire une saignée guérissait les maladies, et que faire des processions éloignait la peste.
Ces théories qui datent du début du XX° siècle, ont été complètement contredites par les progrès de la science et en particulier de la biologie, des études sur l’ADN, etc. c’est très bien expliqué dans l’article de Wikipedia sur René Quinton, pour ceux que cela intéresse.
Par exemple René Quinton, qui ne connaissait pas les variations thermiques de la terre depuis l’origine de la vie, prétendait que la vie animale est impossible au dessus de 44°C ! Heureusement que c’est faux, comment feraient les gens sous les tropiques ou en été sous les climats continentaux ? Il existe d’ailleurs des organismes vivant à des températures très élevées. De même il ne connaissait pas la composition exacte de l’eau de mer, n’ayant pas à l’époque accès à du matériel ni des connaissances suffisamment élaborés. On sait aujourd’hui que la concentration saline de la mer n’a jamais évolué depuis l’origine, alors que Quinton croyait le contraire.
Pouvez-vous nous expliquer scientifiquement comment son soi-disant remède (qui n’est pas autre chose que de l’eau salée, je le répète) a pu sauver ce million d’enfants dont vous parlez ? Avez-vous des références d’articles scientifiques à ce sujet ?
Tout ce que l’on sait c’est que cette thérapie eu lieu à l’époque des fléaux sanitaires du début du XXe siècle: choléra, maladie infectieuses, etc… Ce « plasma »contenant soi-disant tous les éléments du tableau de Mendeleiev, (sauf qu’à l’époque, seule une toute petite partie des éléments était connue), n’est rien de plus qu’un sérum physiologique pouvant servir à hydrater et restaurer les ions de sels minéraux sanguins (sodium, potassium, magnésium) exactement comme le ferait de l’eau sucrée et salée.
Donc, j’explique le fait que vous vous sentiez mieux après avoir bu 20 cl d’eau salée par jour pendant un mois par l’effet placebo, tout simplement.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_placebo
En tout cas, si ça fait pas de bien, ça fait pas de mal non plus: René Quinton a remplacé le sang d’un chien par du sérum physioloqique, c’est à dire qu’on a complètement saigné la pauvre bête et on lui a injecté le produit en remplacement de son sang, sans aseptie, ni rien de la sorte. Le chien, dans un salé état, a mis 10 jours pour s’en remettre, vous imaginez le stress sur l’organisme, le travail des reins pour éliminer tout ça…Et ensuite le chien a survécu. Ça fait froid dans le dos, et ça ne prouve pas que ce soit un remède, les conclusions des expérimentateurs sont fausses. L’organisme du chien a mis 10 jours à refabriquer le sang nécessaire à sa vie.
Bref. Ça fait marcher le commerce, je viens de regarder : 30 ampoules de 10 ml à 18 euros, cela fait l’eau salée à 60 euros le litre.
Bonjour Marie Claire
Merci de nous faire partager votre passion et nous permettre de redécouvrir des pratiques étouffées par la main mise des grands laboratoires pharmaceutiques sur notre santé misant sur le traitement curatif des symptomes alors que notre santé dépend de la qualité de notre milieu intérieur ! La qualité de ce milieu intérieur qui seul nous appartient est influencé entre autre par notre façon de nous alimenter. La lacto fermentation présente bien des avantages pour notre milieu intérieur à cet égard.
Si je me permets de vous écrire bien que néophite, c est par rapport à votre remarque sur René Quinton plus haut. Je suis un fervent adepte de l eau de quinton isotonique consommée à raison de 20 cl par jour depuis un bon mois. J ai retrouvé la pêche depuis ! Pouvez vous expliquer ce que voulez dire et citer peut-être vos sources ? Quinton à sauvé quand meme près d 1 millions notamment d enfants voués à une mort certaine en début de siècle avant que les labo avides d argent ne le fasse bannir du Vidal par Mitterrand en 1982 ou 1983…
Merci
Didier M
Bonjour,
Je suis astreinte à un régime sans sel depuis peu. Je suis donc à la recherche d’une alternative à la lactofermentation, pour la conservation des aliments. Je songe aux boîtes en verre sous-vide. Mais se pose dès lors une question : les bactéries, naturellement présentes dans les fruits et légumes, ne risquent-elles pas d’être détruites au cours du processus ce qui, à la longue, provoquerait un appauvrissement de la flore intestinale ?..
Cordialement.
J’ai le regret de vous dire que c’est un effet placebo. Il n’a jamais été prouvé que les résultats de cette substance sont supérieur à ceux du sérum physiologique.
Et les théories de René Quinton sont complètement désuètes et ont été totalement contredites par les progrès de la biologie.
Et puis, il y a sel et sel. Le sel marin gris, celui qui colle un peu, ne contient pas que du chlorure de sodium. mais un tas d’autres oligo-éléments et minéraux indispensables à notre métabolisme cellulaire. L’alimentation moderne est bien trop pauvre en nutriments essentiels. il vaut mieux peu mais de qualité. On est plus vite rassasié, de toute façon. Et on n’a plus de problème de poids, non plus (ou moins). La fameuse levure rouge de riz, qui contient des statines naturelles (qui font baisser le taux de cholestérol, notamment) a été iitée par l’industrie pharmaceutique. C’est d’abord une imitation, et isolée du reste. Conclusion, on a des effets secondaires, puisque cette statine seule inhibe la formation de la coenzyme Q10 (ubiquinone ou ubiquinol, selon la forme)? Or, cette coQ10 est absolument indispensable au bon fonctionnement des muscles, et le cœur étant un muscle…… Donc, en prenant ce truc seul, on risque de se faire plus de mal que de bien, par exemple…. A moins de prendre de la coQ10 en même temps….. Il y aurait tant et tant à dire!
Et quelques grains de sel sous la langue peuvent stopper une crise d’éternuements d’origine allergique. Qu’on se le dise…
Merci de ces éclaircissements !
Tout a fait d’accord avec toi, le sel, qu’il soit alchimique ou pas, est indispensable à la vie. Amitiés.