A la découverte de l’aristocratie des aliments
Crédit Photo : Guillaume Stutin
On y fait la connaissance de quelques microbes, d’aliments improbables et merveilleux, tels que le macareux faisandé, ou le steack siffleur, la bière de banane ou le cacao coloré en rouge comme le sang, le pemmican ou les boulettes de porc fermentées dans des feuilles de bananier. On découvre comment les religions sont peut-être nées par un abus d’hydromel, et que dans les époques les plus reculées du néolithique on consommait déjà des apéritifs qui ressemblaient fortement à nos vermouths ou américanos…
C’est l’aboutissement d’un travail de plusieurs années de réflexion et de recherche. Certains lecteurs assidus se souviendront des premiers billets sur le sujet écrits en 2009 dans mon autre blog Du miel et du sel, que j’avais intitulés « Le Munster et la sauce soja ». Que de chemin parcouru ! Finalement, le livre est le développement de ces deux billets, après cinq ans de travail, sur presque 400 pages, enrichi de bien d’autres découvertes. Le tout a dépassé mes espérances à un point inimaginable. À partir de mon hypothèse de départ j’ai tiré un petit bout d’un fil et c’est tout un tissu chatoyant et doré qui est venu.
Le titre est un clin d’œil au tome II des Mythologiques de Claude Lévi-Strauss intitulé Le cru et le cuit. Il avait défini une structure triangulaire pour étudier l’alimentation des hommes, et même la société, en définissant les trois pôles : cru, cuit et pourri. Le cru représentant la nature, le cuit étant la transformation culturelle du cru, et le pourri sa transformation naturelle. L’anthropologue admet que la tolérance au pourri est différente selon les civilisations, mais justement c’est là, dans ce point précis du degré de tolérance, ce point précis entre le pourri et le fermenté, que réside la frontière entre la barbarie et la civilisation ! Ce que Lévi-Strauss n’a pas compris ou pas vu, c’est que le fermenté, qui est si important dans toutes les civilisations, est aussi une transformation culturelle : laissez deux litres de lait reposer dans une cave et revenez deux semaines plus tard, vous n’obtiendrez pas un camembert. Laissez une bouteille de jus de raisin pendant deux ans, ça ne fera pas un grand cru ! La nature seule n’est pas suffisante pour faire un aliment fermenté.
Voilà ce que ce livre, illustré d’images et de quelques recettes (ce n’est pas un livre de recettes mais un livre d’histoire), vous propose de faire : un voyage dans le temps et dans l’espace à la découverte des civilisations et de leurs aliments fermentés, qui sont partout le summum des aliments, ont sans doute précédé les aliments cuits et ont toujours eu — ils ont encore aujourd’hui — un statut tout à fait spécial dans l’alimentation humaine.
J’espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire.
Votre livre est épuisé en librairie, peut-on le commander via votre site? Prévoyez vous une nouvelle édition?
Il y a une nouvelle édition, chez Tallandier.
Mon livre Ni Cru Ni Cuit disponible en librairie
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Bonjour Marie-Claire,
Nous avons beaucoup apprécié votre livre et l’avons donné à des amis pour partager cette découverte.
Nous voulions acquérir un nouvel exemplaire pour y retrouver vos précieux conseils. Mais nous constatons qu’il est en rupture….
Nous nous souvenons vaguement d’un passage qui parle de la meule et d’une tradition selon laquelle les morts étaient enterrés avec une meule. Auriez-vous l’amabilité de nous en dire plus sur cette tradition et vos sources?
Salutations de la Suisse,
Laure et Steve
Merci pour les compliments ! Je suis en pourparlers pour pouvoir rééditer ce livre… encore un peu de patience 😉 .
Justement ma source est un scientifique Suisse ! Voici les références : Währen, Max. «Pain, pâtisserie et religion en Europe Pré- et Protohistorique. Origines et attestations cultuelles du pain.» Civilisations, 2002: 381-400.
C’est accessible sur internet , voici le lien :
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Bonjour Marie-Claire,
Un immense merci pour votre message et pour les informations.
Cela nous est d’une très grande utilité.
Bonne continuation!
Laure
Bonjour, j’aimerais me procurer votre livre ni cru ni cuit (j’ai 3 autres de vos ouvrages) mais je ne le vois qu’à un prix assez important (238 euros sur amazon !) Pouvez-vous m’indiquer où je peux le trouver à un tarif à 2 chiffres svp 😀
Je vous remercie
Il faut attendre le 2 novembre, date à laquelle il sera réédité en format poche pat les éditions Tallandier 😀. Et donc au prix d’un livre de poche. ❤️
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Syoer ! Merci 🤩
Bonjour Marie-Claire,
Je viens tout juste d’achever votre ouvrage « ni cru ni cuit ». Je l’ai lu passionnément, et je suis très émue…
Bravo tout d’abord pour la rédaction et la précision de ce livre, je suis impressionnée par votre bibliographie et vos références. Mais je suis également touchée par la dimension spirituelle que vous y amenez, je la trouve tellement à propos ces temps-ci, et vous finissez de me convaincre que faire des aliments fermentés, même quelques bocaux chez soi, c’est participer à son échelle à défendre et cultiver le vivant… c’est une ode à la vie! Si importante en ce moment!
Je n’ai pas encore exploré tout votre blog mais ça viendra, mon petit bout de 6 mois me prend beaucoup de temps, mais je vais continuer à faire mon pain au levain, mes petits bocaux, et je serai heureuse de transmettre cela à ma fille, grâce à vous. J’espère également pouvoir continuer à apprendre et me former davantage dans les années à venir…
Je vous remercie chaleureusement pour toutes vos recherches et vos partages.
Ps : je ne sais pas si vous avez trouvé finalement un éditeur pour votre livre, mais j’en connais un… Je ne sais pas ce qu’il publie exactement, mais je peux lui poser la question si vous voulez? A vous de me dire, j’attends votre aval.
Merci beaucoup ! Je suis en négociations pour l’instant, si ça échoue je vous le ferai savoir, merci.
Bonjour, je cherche à lire votre livre ‘ni cru ni cuit » depuis quelques mois déjà.
Je vois en commentaire que vous chercher à le rééditer, … ça serait tellement super !
N’avez vous pas un format digital ? Kindl ?
N’avez vous pas encore quelques exemplaire a vendre (contacter l’autrice est vraiment ma dernière solution 🙂 )
C’est presque la conquête du graal hahah !
Bonne journée !
Non malheureusement je n’en ai plus. Patience jusqu’à ce que je trouve un nouvel éditeur.
Merci de votre réponse rapide !
Si vous voulez vous auto-éditer, je peux vous aider sur le graphisme et a mise en page, c’est mon métier 🙂 !
D’ici la, bonne journée !
J’aurais aimé l’acheter également…. 😔😔
Bonjour,
Je souhaiterais acquérir votre livre ni cru ni cuit mais je ne le trouve nul part. Sauriez vous où je pourrais l’acheter ? même d’occasion ?
Merci d’avance,
Cyprien
Le livre est malheureusement épuisé. On en trouve d’occasion mais à des prix prohibitifs. La maison d’édition a été rachetée et ne publie plus que des romans. Je suis à la recherche dun nouvel éditeur.
Quelle tristesse. Voici que je viens de commander quelques uns de vos livres via ma petite librairie résistante aux grosses distributions ( librairie Basta à Lausanne, Suisse ) Je me réjouis de les découvrir et suis heureuse d’avoir découvert récemment votre site. Merci pour tout ce travail de passion et de partage
Quel dommage que votre livre « Ni Cru Ni Cuit » soit introuvable, car il est défini comme indisponible voire même pas cité dans les listes de vos autres ouvrages.
La maison d’édition ayant été rachetée, elle ne publie plus que des romans. Je suis donc à la recherche d’un nouvel éditeur… C’est long, pénible et incertain.
Bonjour Marie-Claire,
Merci pour tout ce que vous partagez, c’est un vrai trésor !
Savez-vous si le livre « Ni cru ni cuit » sera traduit en d’autres langues, notamment l’italien ?
Merci pour votre réponse !
Alessandra
Pour l’instant je ne vois rien venir…
Bonjour, je pense que j’ai un problème pour l’enregistrement des messages car c’est le troisième que je fais. Car rien n’apparaît depuis 2 jours. Bref je voulais vous remercier pour tout ce que vous partagez. Je m’en faut vos livres petit à petit et le Père Noël m’a offert ni cru ni cuit qui est une véritable merveille. Il y a dedans la recette du porridge fermenté j’aimerais savoir s’il est possible de remplacer le yaourt par du kéfir de lait. Et quand vous dites de garder une partie de la préparation starter pour les porridges d’après, quelle est la quantité de levain de porridge à intégrer dans la préparation suivante. Merci beaucoup.
Laurence
Les commentaires sont modérés, c’est à dire qu’ils ne s’affichent que quand je les valide, il faut donc que je les aie lus avant qu’ils n’apparaissent.
Bonjour,
Je m’offre vos livres petit à petit et le père Noël m’a offert ni cru ni cuit… Bravo c’est une merveille. Pouvez vous m’éclairer s’il vous plaît, pour la recette du porridge, puis-je utiliser la quantité de kéfir de lait à la place du yaourt et la portion starter à garder pour les futures préparations, combien dois-je en ajouter à ma prochaine préparation de porridge.
Merci infiniment
Laurence
Oui, vous pouvez mettre du kéfir de lait.
Pour le repiquage, préparez le levain avec X quantité de flocons d’avoine. Pour faire le porridge, ajoutez 2 X de quantité d’avoine pour la fermentation la nuit. Le lendemain, prélevez la moitié de cela. ce sera le levain de la prochaine fois. Dans le reste, mettez le sel et faites le porridge. Et ainsi de suite.
Je précise que la quantité de levain à utiliser est fonction de votre goût, vous pouvez aussi en mettre moins, selon que vous préférez l’avoir acidulé ou pas. Vous y arriverez par tâtonnements.
Merci infiniment c’est tellement passionnant et presque magique…. Merci encore pour votre gentillesse
Bonjour, j’ai eu l’occasion de commencer votre livre lors d’un stage. J’ai complètement accroché et quelle déception de le voir épuisé. J’attends avec impatience la ré édition et visi le ment je ne suis pas la seule.
Je croise les doigts.
Merci pour votre travail.
Bonjour – grâce à vos conseils je me perfectionne dans la fabrication du pain au levain ;;
Dans lequel de vos livres puis je retrouver les recettes de bases ..
Merci à l’avance
Merci, mais je n’ai pas publié de livre sur le pain 😀
Bonjour, tout d’abord un grand merci pour votre site, pour tous vos conseils, et pour vos livres.
Depuis « toujours » je fais mon levain, je mouds mesblés, mon petit Epeautre, je passe à la floconneuse mon gruau d’avoine pour mon porridge …
J’ai votre très beau livre Ni Cru ni Cuit, et vos livres sur les laitages, les aliments fermentés, et les boissons fermentées. : un grand merci à vous !
Pour mon porridge, je le fais donc maintenant fermenté, selon votre recette de fermentation, et c’est super! Mais j’ai quelques questions : je fais mon porridge avec les flocons faits à partir de gruau d’avoine, les flocons sont juste écrasé dans ma floconneuse au moment de faire mon porridge ( Et pour moi ces flocons sont tellement meilleurs que les flocons vendus précuits). Donc flocons crus, je ne sais si le gruau d’avoine vendu a été préalablement lavé. Considérant cela, en suivant votre recette de porridge fermenté le porridge est porté à ébullition, :
– est il obligatoire de porter à ébullition le porridge avant de le consommer (aliments fermentés, aliments santé) ?
– ou peut on juste le manger non cuit ( ou juste tièdi) ?
– L’ébullition est elle nécessaire pour des raisons de « sécurité » ?
Je suis très heureuse d’avoir trouvé dans votre livre la recette du porridge fermenté que je ne touvais pas, je rajoute toujours un peu d’eau les flocons maison nécessitant toujours plus d’eau du fait de n’avoir pas été précuits .
Encore un grand merci pour toutes vos recettes et conseils !
Bonne journée à vous,
Evelyne
Merci beaucoup. Oh ça doit être très bon, comme vous faites !
L’ébullition est juste destinée à avoir une bouillie un peu plus épaisse, c’est tout. Il n’y a aucune raison sanitaire.
Bonjour
Est-ce que je peux trouver vos livres chez « Cultura » ?
Merci pour votre reponse
Elise
On les trouve dans n’importe quelle librairie. Et s’ils ne les ont pas, ils vous les commandent.
Bonjour Madame,
Je souhaite acheter le livre ni cru ni cuit mais voulais m’assurer qu’il y avait bien aussi ( en plus du volet historique) une bonne sélection de recettes comme celles que l’on retrouve sur votre blog. Si ce n’est pas le cas, lequel de vos livres est-il le plus complet ? je vous en remercie infiniment. Je pratique déjà la lacto fermentation et souhaite approfondir. Mille mercis. Ivana
Merci pour votre intérêt pour mes livres. Ni cru ni cuit n’est pas un livre de recettes. Il y en a 18 (3 viandes, 3 poissons, 3 légumes, 3 laitages, 3 boissons, 3 pains et céréales) pour illustrer le propos mais c’est tout.
Tous mes livres sont complets, ça dépend de ce que vous voulez faire : boisson, laitages ou légumes.
Si ce sont des légumes et des céréales, c’est « Aliments fermentés, aliments santé » qui vous intéressera. Il comporte aussi quelques laitages.
Merci de nous avoir servi l’épopée des civilisations à travers les ferments.
Mon ail haché orangé est superbe suite à vos conseils de juillet 2018
Encore une fois je vous contacte, j’ai quelque chose qui me chicotte relatif au x crosses de fougères qui comme on sait poussent au printemps près des rivières et qui peuvent être pollués par le débordement de celle-ci donc on nous dit de laver dans 2 ou 3 eaux et faire bouillir dans 2 eaux ensuite
je me demande si j’ai raté mes 2 essais par manque de ferment du à la bouillote ou si cela peut être du au fait qu’ils sont trop intoxiqués par la l’eau de rivière.
pour mes prochains essais je me propose de mettre avec ma saumure du jus de choucroute et un autre essai avec ail fermenté
si vous voyez autre chose je vais suivre avec intérêt votre réponse, merci
« on » nous dit de laver, ébouillanter, etc… Qui est « on » ?
Il me semble que les rincer suffit, puisque la fermentation va éliminer les pathogènes.
(Elles sont si polluées que ça vos belles rivières ? ça m’étonne !)
il est généralement admis que nos rivières de ville ou non peuvent compter des coliformes et le »on » est le MAPAQ (ministère agriculture pêche alimentation du Qu;bec) je vous colle d’un doc ici; http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/Ficheinfo-crossesdefougere.pdf qui nous conseille. J’imagine que comme vous écriviez dans ni cru ni cuit que si le Fugu mortel devient comestible en lacto (3ans) je finirai bien par consommer des fougères fermentées un jour (excusez de m’être trompé de page pour le commentaire)
Ah mais là là tout fermentation élimine en tous les pathogenes, listeria, salmonelles, escherichia coli, tout ça ne peut survivre avec l’acidité produite par la fermentation. Aucun rapport avec le fugu, là c’est juste une question de PH.
Et pas besoin d’attendre 3ans, 2semaines suffisent !
Bonjour au Québec !
merci de votre support, donc je ferai 2 essais 1avec et 1sans une petite cuisson comme MAPAQ et prendrai de ma saumure de fleur d’ail et ou d’autre ferment que j’aurai de disponible en complément, tout cela avec les temps et chaleurs standards. Bonjour à vous et aux fervents ferments… de Paris
Juste un gros merci de la part d’un amateur de conserves a qui tu as appris beaucoup de choses.
J’ai votre livre Ni cru ni cuit depuis quelques années. Je viens tout juste de m’apercevoir que vous en avez publiée d’autres. Déjà votre premier était une vraie mine d’or.
Ben retournons au devoirs alors.
Merci pour tout et grosses bises du Québec !
Oh merci beaucoup, c’est un très beau compliment qui me touche beaucoup, venant de la part du spécialiste mondial et interplanétaire des conserves !
Grosses bises aussi de France au Québec !