Depuis que la science a expliqué que la fermentation est causée par les micro-organismessur les aliments, paradoxalement, celle-ci a brusquement régressé. Les disciples de Pasteur ont fait du microbe l’ennemi à abattre. Alors que durant des millénaires la fermentation a assuré la bonne santé et la survie de l’humanité, au XX° siècle, suite à un courant hygiéniste, ce sont des produits industriels aseptisés qui ont pris l’avantage.

Les fermentations alimentaires sont, contre toute évidence, accusées d’être malsaines. L’industrie agro alimentaire, la production de masse et la commercialisation dans les grandes enseignes y sont pour quelque chose. La fragilité, l’hétérogénéité, le côté aléatoire des produits fermentés, le fait qu’ils sont vivants, les rend peu compatibles avec ce système. Cependant ils répondent parfaitement aux préoccupations écologiques, économiques et de santé de notre époque. Les perdre serait effacer des pans entiers de l’histoire des civilisations, et de la mémoire humaine. Quel sera leur avenir ? La troisième partie de mon livre essaie de répondre à cette question.

La bière est la boisson fermentée la plus bue au monde.

La fermentation se vit et s’expérimente : remettons-la au goût du jour !  C’est un réel plaisir et une fascination que de réaliser soi-même sa choucroute et son hydromel. Au fil des pages de mon livre « Ni cru ni cuit », et aussi sur ce blog, le lecteur trouvera des recettes de pays et de continents différents, qui montrent toute la diversité et les points communs des processus. Elles sont été choisies pour leur facilité à être mises en œuvre.

Peut-être certains lecteurs attraperont-ils alors, non pas le microbe, mais le virus de la fermentation… C’est tout ce que je souhaite.