Il se passe quelque chose en France. Insensiblement, presque en catimini, sans bruit, une nouvelle société paysanne émerge, lentement mais sûrement. Ici et là, comme de petits champignons qu’on distinguerait à peine dans l’ombre du sous-bois, à l’abri du grand chêne, de petites exploitations sincères et locales naissent. Sans faire de bruit, pour ne pas effaroucher cette faune encore sauvage, la journaliste Camille Labro et la photographe Juliette Ranck nous en présentent quelques beaux spécimen.
Depuis dix ans, une nouvelle forme d’exploitation agricole a vu le jour : le paysan transformateur. Il s’agit de cultivateurs, d’éleveurs, de maraîchers, qui non contents de produire de beaux fruit, légumes, céréales, veaux, vaches ou cochons, poussent le bouchon jusqu’à les transformer en produits alimentaires de haute qualité, les bougres !
Attention, l’idée n’est pas nouvelle.
L’univers du vin nous en fourni d’excellents exemples. Nombreux sont les viticulteurs, c’est-à-dire le producteur de raisin, qui cumulent avec le métier de vigneron, celui qui produit le vin . Avec cette nouvelle tendance du vin naturel dont je parlais dans un précédent billet.
C’est sur cette idée que ce mouvement de paysan producteur se développe : ce qu’on cultive bien soi-même donnera un bon produit fini. Logique imparable. Ainsi au travers de vingt-six portraits d’hommes et de femmes attachants, Camille Labro nous promène un peu partout en France à leur recherche.
Alors on découvre ou redécouvre des paysans boulangers ou brasseurs, des fermiers charcutiers ou fromagers, des maraîchers fabricants de conserves, des fruitiers confiseurs et j’en passe. Bref des producteurs dont le point commun est de transformer le fruit de leur propre labour (et labeur). Il va sans dire que tout ceci est fait dans le respect des sols, donc Bio, avec une recherche quasi constante de la semence ancienne, gage d’un surcroît de qualité.
Ces portraits sont richement illustrés des très belles photos de Juliette Ranck, couleur et noir et blanc, qui nous immergent littéralement dans l’univers de ces militants, résistants à la logique agro-alimentaire.
En outre, chaque portrait est accompagné de deux ou trois recettes tout à fait dignes d’intérêt, livrées par chaque interviewé(e). Bref un livre magnifique, doublé d’un bel objet éditorial.
Un cadeau idéal pour les fêtes.
FOURCHE & FOURCHETTE, Camille Labro et Juliette Ranck, Tana Editions, 2016, 29,95 €
merci pour nous informer de l’esxistence de ce beau livre! c’est pile poil le cadeau qu’il me faut!
Grand merci à vous Marie Claire pour vos deux blogs, où vous partagez gratuitement toutes ces recettes excellentes. C’est pour celà que j’ai acheté vos livres, et que je les rachètent encore et encore parce que mes enfants me les « piquent ».
J’aimerai savoir où vous achetez vos graines de moutarde bio. J’ai commandé des graines chez Fallot à Dijon. Mais la lacto fermentation fut un échec. Je pense que la raison est que ces graines ne sont pas bio. Je suis très déçue, je me faisais une joie de préparer de la moutarde maison.
Bonnes Fêtes
Un très beau livre… Je confirme,
Parole de paysanne vigneronne
Bonjour, allez sur le site « kéfirkombuchapartageonsensemble » sur facebook on en DONNE car les grains de kéfir ne se vendent mais se transmettent. C est la chaîne de l amitié/amour,. C est grâce à ce site que j ai connu ce SUPER site de Ni Cru ni cuit ???? et j ai expérimenté des tomates roma lactofermentées. Hum ! Quel régal ! ????????????????
Bonsoir , je lisais vos messages (avec bonheur) et je vois que vous seriez susceptible d’avoir des grains de kéfir …OUPSS depuis belle lurette que j’en cherche !!Auriez vous la bonté de m’en adresser si cela était possible ?en mp je pourrais vous envoyer enveloppe timbrée ….bon c’est bientôt Noël je continue de rêver…
Ah c’est comme en grand-breton, alors !
Merci aussi à vous !
Savez-vous que votre petit jeu de mot labour/labeur serait intraduisible en breton ? En effet, labour en breton = travail Commentaire hors sujet, mais merci pour toutes ces infos toujours intéressantes chez vous.
C’est grâce à vous que j’ai découvert la lacto-fermentation, le kéfir et la poêle en acier, en étant venue à l’origine chercher des infos sur la recette des yaourts.
C’est vous qui m’avez envoyé gentiment mes premiers grains de kéfir de fruit. Depuis j’en ai donné 8 ou 10 fois.
Alors vraiment : merci !